[Occitanie 5,7 millions d’hab.]
Ce fut l’une des initiatives les plus marquantes de la région Languedoc-Roussillon sous la présidence de Georges Frêche. La marque ombrelle (1) Sud de France, créée en 2006 par la collectivité, devait faciliter l’export des vins, des productions agricoles et agroalimentaires, d’entreprises multisectorielles et, officiellement à partir de 2011, l’essor de la destination touristique régionale. Une mission confiée pour l’essentiel à une société anonyme d’économie mixte (SAEM) régionale, rebaptisée Sud de France développement, et à quelques bureaux ouverts à l’étranger, les Maisons, dont la gestion lui revenait.
François Fourrier, directeur de la SAEM, met en avant « 400 opérations annuelles », à l’étranger et en France, et, à la clé, « des effets de levier extrêmement importants ». Il compte aussi « 1 300 adhérents au label Qualité Sud de France » et « la présence de la marque dans 4 000 points de vente ». Mais, selon la chambre régionale des comptes d’Occitanie, qui a publié le 6 novembre 2017 un rapport cinglant sur l’action de la SAEM de 2010 à 2016, l’impact sur le développement de l’activité économique et de l’emploi n’est ni sérieusement évalué ni démontré.
Dans chaque filière, « les indicateurs sont renseignés de manière très partielle d’une année sur l’autre, sans comparaison possible entre les exercices ni, pour la plupart, de mise en perspective pluriannuelle », soulignent les experts, qui ironisent sur les deux indicateurs les plus réguliers : le nombre d’entreprises participant aux opérations et leur niveau de satisfaction, qui montrent « la “fidélité des entreprises accompagnées ». « Ces constats doivent toutefois être nuancés, le faible coût du reste à charge pour les entreprises, voire la gratuité des actions, favorisant des retours positifs », raillent-ils.
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