Interrogé sur les conséquences locales potentielles des préconisations du rapport Charpin remis vendredi 11 février, Alain Juppé a annoncé ce même jour que le projet de centrale solaire sur les toits des parkings du parc des expositions devait être revu une troisième fois.
« Ce qui est en cause aujourd’hui, c’est le projet des Ombrières de Bordeaux Lac. L’obstacle, à ce jour, c’est le délai de réalisation de 18 mois, que nous ne sommes peut-être pas en mesure de tenir. Il faut voir auprès du cabinet du Premier ministre si certains aspects techniques ne peuvent pas entrer dans un système dérogatoire », a déclaré le ministre, avant d’ajouter que son premier adjoint, Hugues Martin, « étudie avec EDF Energies Nouvelles les scénarii possibles ».
Cela signifie donc que, pour la seconde fois, ce projet de centrale solaire sur les toits des parkings du parc des expositions de Bordeaux-Lac est revu à la baisse.
67 millions d’euros – Avec 67 millions d’euros investis pour une production annuelle de 14 GWc, et une mise en service prévue initialement fin 2010, il a été présenté en fanfare en octobre 2009, au moment du dépôt de la proposition technique et financière.
Il avait connu un premier coup d’arrêt avec la baisse du prix de rachat du kWh de 0,58 euro à 0,42 euro.
Un an plus tard, le projet se retrouve réduit à la pose d’ombrières, ces parasols pour voitures équipés de 92 000 m2 de panneaux solaires.
L’idée d’utiliser la redevance réglée par EDF Energies Nouvelles à la SEM qui gère le parc des expositions pour refaire les parkings avec un enrobé écologique doit être abandonnée.
Trois réajustements des tarifs – « Il y a eu trois réajustements des tarifs depuis le lancement de ce projet, en 2008. La ville de Bordeaux a engagé un contentieux avec l’Etat à ce sujet(1). On verra bien ce que le tribunal administratif va décider », a souligné Hugues Martin, premier adjoint d’Alain Juppé mais également président du conseil d’administration de la SEM qui gère le parc des expositions.
« Notre proposition technique et financière de raccordement au réseau a été faite avant le 2 décembre, nous devrions donc pouvoir sauver les Ombrières. Nous étudions l’affaire en tablant sur un prix de rachat à 0,37 euro du kW. Il faut être prudent… », a conclu Alain Juppé.
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Note 01 La ville a attaqué l'Etat car elle estime que le gouvernement n'avait pas le droit de modifier les tarifs de rachat de façon unilatérale et rétroactive. Retour au texte