Couverte de pins d’Alep et de chênes verts, la forêt départementale de Font-Blanche, à l’est des Bouches-du-Rhône, fait l’objet depuis quelques semaines d’une étude scientifique menée sous l’égide de l’Observatoire de Recherche en Environnement « F-ORE-T ». Cet organisme regroupant des chercheurs de l’INRA, du CNRS, de l’Institut méditerranéen d’écologie et de paléoécologie et du Cemagref a entrepris depuis 2007 une démarche similaire dans quatre autres massifs forestiers de l’Hexagone.
Les analyses et expérimentations réalisées dans la forêt de Font-Blanche permettront de donner une dimension méditerranéenne au programme de recherche lancé au niveau national.
Propriétaire de ce site remarquable de 850 ha situé sur les communes de Ceyreste et de Roquefort-la-Bédoule, le conseil général des Bouches-du-Rhône a érigé au coeur du domaine une tour de 20 m équipée de multiples capteurs. Ces appareils serviront à établir plusieurs bilans (carbone, eau et énergie) de l’écosystème et à dresser une cartographie très précise des espèces végétales présentes sur le massif. Les travaux menés par les chercheurs permettront également de mesurer l’évolution de la biodiversité méditerranéenne face au réchauffement climatique et la réaction des végétaux exposés à différents « stress » : forts écarts pluviométriques, vents violents, assèchement des sols
L’expérimentation conduite dans la forêt de Font-Blanche a reçu le soutien de l’Europe et de plusieurs collectivités territoriales.