Fruit de la réforme du travail parlementaire, la procédure du débat à l’Assemblée a permis le 24 mars à Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi, de préciser les projets du gouvernement concernant les maisons de l’emploi.
Cette discussion faisant suite aux rapports des députés UMP Marie-Christine Dalloz et Jean-Paul Anciaux sur le sujet, a offert une occasion au secrétaire d’Etat de réaffirmer sa volonté de «garder les maisons de l’emploi, mais en les évaluant mieux, en clarifiant le rôle et la compétence de chacun».
Destinées à pallier le report désormais effectif de la fusion de l’ANPE et des Assedic, ces structures ne doivent pas constituer «une structure de plus», d’où l’importance selon lui d’en faire «un outil permettant de simplifier et de rendre [l’action en la matière] plus efficace».
Il a ensuite rappelé leurs missions complémentaires : «la coordination et la prospective entre l’ensemble des acteurs, le financement d’actions innovantes quand elles existent, l’accueil physique.»
Revoir les budgets
Laurent Wauquiez a également indiqué que «la procédure budgétaire doit être revue pour que l’on ne gaspille pas une telle énergie dans une usine à gaz administrative beaucoup trop lourde pour tout le monde».
«Des maisons de l’emploi, ayant mieux négocié leur conventionnement, ont parfois arraché des financements exorbitants, ce qui conduit à de vraies inégalités de traitement sur le territoire», a-t-il affirmé. Il propose donc un budget accordé chaque année sur la base de projets et «délégué à l’échelle régionale», «Les objectifs sont évalués chaque année, et s’ils n’ont pas été atteints, le budget est régulé l’année suivante.»
Un an de remise à plat
«Je souhaite donc que l’on passe l’année à remettre à plat les maisons de l’emploi, à rééquilibrer le système, à revoir les règles de conventionnement. Une fois ce travail accompli, nous pourrons réenclencher la question de la labellisation et du conventionnement», a conclu le secrétaire d’Etat.
Ce dernier a par ailleurs rappelé qu’un groupe de travail présidé par l’inspecteur général des affaires sociales Michel Thierry avait été mis en place la semaine précédant le débat. Ce groupe devra formuler d’ici à début mai des propositions sur la construction d’un nouveau cahier des charges sur les règles du financement, sur l’évaluation du dispositif et sur la définition d’indicateurs de performance.
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