Le préfet de Rhône-Alpes et du Rhône, Jacques Gérault, qui demandait le retrait de la nouvelle appellation de « Lyon Airports » pour les deux aéroports de Lyon-Saint Exupéry et de Lyon-Bron, peut être satisfait. Depuis le 26 mars 2009, le conseil de surveillance de la société a décidé d’abandonner le nom de Lyon Airports pour revenir à celui d’Aéroports de Lyon.
L’avis du préfet de région avait d’autant plus de chance d’être pris en compte, et rapidement, qu’il est celui du représentant de l’Etat, actionnaire majoritaire (à 60%) de la société des aéroports de Lyon, aux côté de la CCI (25%) et des collectivités locales (15%). Il semblerait qu’une interprétation très stricte du respect de la confidentialité de la stratégie de communication ait été à l’origine du début de la polémique. Dans un courrier adressé au président du directoire de la Société Aéroports de Lyon, le préfet de région condamnait cet anglicisme dévoilé trois semaines plus tôt par les responsables de la CCI de Lyon, gestionnaire de fait des aéroports. Il estimait ainsi qu’il « est aujourd’hui plus essentiel d’ouvrir davantage Aéroports de Lyon à l’international, par une politique commerciale dynamique, que de n’engager qu’un simple changement de nom ».
Il jugeait également « inadmissible que certaines institutions sous-estiment à ce point le poids économique et culturel de la langue française et les valeurs qu’elle véhicule ». Le préfet regrettait notamment la disparition du nom Saint Exupéry qui conduit « à se priver de l’ensemble des symboles véhiculés par ce nom ». Il s’interrogeait enfin « sur le coût probablement élevé » de ce changement de nom et de son opportunité en période crise économique.
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