Alors que Le Mans FC va étrenner, le 29 janvier, son stade de 25 000 places, le maire Jean-Claude Boulard (PS) reste préoccupé. « On peut avoir le plus bel équipement du monde, on reste dépendant des performances de l’équipe », lance-t-il en guise de lapalissade.
Esquissé au début des années 2000, le projet avait d’ailleurs été mis entre parenthèses en 2004, lors du retour du club de football en Ligue 2, puis réactivé l’année suivante après sa remontée.
Rétrogradé en 2010, Le Mans FC se situe, pour l’heure, en bonne position pour une nouvelle accession. « Il faudrait que le sport professionnel prenne la mesure de sa responsabilité face aux engagements demandés aux collectivités », souligne l’élu.
Opération « naming » – Pour diminuer la facture, la municipalité a opté pour un partenariat public-privé, via une concession avec Vinci.
Un accord de « naming » a aussi été conclu avec MMA : en contrepartie d’un chèque de 3 millions d’euros, complété chaque saison pendant dix ans d’une participation de 1 million, l’assureur a obtenu que le stade soit baptisé « MMArena ».
Au final, les collectivités apportent 49 millions d’euros sur les 104 millions d’investissement. La ville pourrait cependant verser à Vinci une compensation financière si d’aventure, une fois revenu en Ligue 1, Le Mans FC devait redescendre.
L’enceinte complète aujourd’hui le « pôle d’excellence sportive » de la cité, qui accueille déjà la course automobile des Vingt-Quatre Heures du Mans, le circuit Bugatti, le complexe Antarès, un hippodrome, un vélodrome et un terrain de golf.
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