Sa nomination intervient dans une période très troublée au sein de l’intercommunalité marseillaise, institution secouée depuis plusieurs mois par les multiples rebondissements de « l’affaire Alexandre Guérini ». C’est, en effet, dans le cadre de l’enquête judiciaire impliquant le frère du président (PS) du conseil général et concernant des irrégularités supposées dans les marchés publics passés par plusieurs collectivités des Bouches-du-Rhône, que deux cadres de MPM ont dû cesser leurs fonctions.
Le 30 novembre dernier, Michel Karabadjakian, directeur général adjoint en charge de la Propreté urbaine était mis en examen pour « trafic d’influence et corruption passive », tandis que le directeur de cabinet,Franck Dumontel, était limogé le 13 décembre.
La presse avait révélé que le « dircab » était présenté comme « le vrai patron de la communauté urbaine » au cours d’une écoute téléphonique (datée de mai 2009) entre Alexandre Guérini et Henri Proglio, alors PDG de Veolia Environnement.
L’une des premières missions de Jean-Paul Giraud (63 ans) sera sans doute de réorganiser l’état-major de MPM afin de remettre l’EPCI en ordre de marche.
L’ancien élu rhônalpin ne semble pas manquer d’atouts. Natif de Marseille, bon connaisseur de la classe politique locale, il a, en outre, pu observer le fonctionnement de MPM à l’occasion d’un audit sur les finances de l’EPCI conduit l’an dernier par sa société Energies Locales.
Jean-Paul Giraud a également mené par le passé une mission au profit de la Régie des Transports de Marseille.
Le recrutement du nouveau directeur de cabinet met un terme à l’intérim exercé depuis le début de l’année par Pierre-François Poli, qui devrait retrouver sa responsabilité de chef de cabinet d’Eugène Caselli.
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