Si la région Languedoc-Roussillon accepte de prêter du matériel roulant régional à la Sncf pour assurer la desserte Béziers – Clermont-Ferrand (L’Aubrac), ce n’est qu’« à titre exceptionnel ». Elle refuse catégoriquement que la situation perdure après le 28 février 2011.
Or, la Sncf avait écrit à la région le 24 novembre 2010 pour lui demander de « prolonger » l’utilisation de matériel roulant régional durant trois ans. Une durée équivalente à la convention passée le 13 décembre entre l’État et la Sncf pour les 40 « trains d’équilibre du territoire » (TET), dont fait partie « L’Aubrac ».
Dans cette convention, l’État s’engage à verser à la Sncf une compensation de 210 millions d’euros par an jusqu’en 2013 pour « pérenniser et moderniser » ces lignes Corail, Intercités, Téoz et Lunéa, et un investissement de 300 millions est prévu pour la modernisation du matériel roulant.
Pour « L’Aubrac », la Sncf évoque des locomotives « hors d’âge »… Mais la région Languedoc-Roussillon, qui remarque que la Sncf utilise depuis juillet 2010, sans son accord les rames du parc régional, estime que l’État « se doit d’assumer ses responsabilités d’autorité organisatrice des transports ».
« Les usagers du réseau régional n’ont pas à être victimes de perturbations liées à une absence de matériel sur les dessertes régionales dans ce cas où ce matériel serait mobilisé sur des dessertes grandes lignes. »
Le président de la région (PS) Christian Bourquin a écrit le 29 décembre 2010 à la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet, lui déclarant « attendre que l’État arrive à redonner un véritable avenir à ces dessertes d’intérêt national, par trop longtemps laissées en déshérence, et pourtant pour lesquelles le potentiel est réel. »
Carte du réseau « Trains d’équilibre du territoire »
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