Les métiers d’art à la croisée des compétences régionales

Développement économique, formation, patrimoine, tourisme… pour les régions, les portes d’entrée dans le secteur des métiers d’art sont  multiples. Tel est, en substance, le point de départ de la réflexion du Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) d’Ile-de-France.

(Source : CESERIDF)

Une perception des métiers d’art encore  « altérée »

Le rapport « Les métiers d’art au service du développement et du rayonnement de l’Ile-de-France, rendu public le 30 octobre 2017 recense 5200 entreprises et 8000  actifs, avec

• des statuts d’une grande diversité, depuis la SARL unipersonnelle à la SARL de taille moyenne ;
• et des chiffres d’affaires d’une grande amplitude, de moins de 50 000 euros pour certains, à plus de 500.000 pour d’autres.

« La région Ile-de-France concentre le plus grand nombre d’entreprises de métiers d’art en France, un ensemble de formations diversifiées et des entreprises d’exception », souligne le CESER, qui se réfère aux statistiques de la Chambre régionale des métiers et d’artisanat pour préciser que :

• 52 % de ces entreprises sont implantées dans Paris ;
• 22 % dans la Petite couronne ;
• 26 % dans la Grande couronne.

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« Pour autant, notent les auteurs du rapport, le caractère récent de leur reconnaissance sur le plan normatif, associé à la persistance de schémas de pensée où les préjugés l’emportent, altèrent encore la perception que les acteurs publics peuvent avoir des métiers d’art. »

L’urgence de la transmission

A ces données que le CESER d’Ile-de-France estime trop « parcellaires » s’ajoutent des déficits en matière de transmission des savoir-faire et des entreprises elles- mêmes. Pour les auteurs, apporter aux professionnels un soutien sur des deux volets constitue des « défis », qu’il faut relever urgemment.