En installant, le 15 avril 2009, une commission chargée de définir le cadre méthodologique du futur plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés, le conseil général des Bouches-du-Rhône a officiellement relancé un processus brutalement stoppé en octobre 2007.
A l’époque, le tribunal administratif de Marseille avait annulé le plan en vigueur, au motif qu’il ne prenait pas en compte l’incinérateur que la communauté urbaine de Marseille était en train de construire sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans l’embouchure du Rhône. Passée à gauche en avril 2008, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole a décidé de poursuivre et d’achever le chantier de l’unité d’incinération, en augmentant toutefois sensiblement le volume des résidus urbains destinés à la méthanisation.
L’incinération prise en compte dans le futur Plan départemental
Un ajustement qui satisfait Jean-Noël Guérini, le président (PS) du conseil général, puisque ce dernier a présidé la mise en place de la commission consultative du futur plan départemental.
Cette commission, composée des représentants du préfet de région, du ministère de l’Ecologie, de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), du conseil général, des maires du département, des services déconcentrés de l’Etat, des organismes consulaires, des organisations professionnelles, des associations de défense de l’environnement et des associations de consommateurs, devra notamment plancher sur les évolutions de la réglementation en matière de gestion des déchets. Le nouveau plan devrait voir le jour dans un délai de 18 à 24 mois.
A noter que le président du conseil général a profité de l’installation de la commission pour annoncer la création prochaine du syndicat mixte des déchets. Un syndicat qui devrait être chargé de la mise en oeuvre technique et du financement du prochain plan départemental.