Loin d’être évacuée en quelques phrases, la culture a trouvé sa place dans le discours de politique générale d’Edouard Philippe. L’occasion de lancer un hymne à la création et au patrimoine, dont il a rappelé la force à la fois fédératrice et libératrice.
« La République vit dans ses bibliothèques»
« La culture est ce que nous partageons » et qui « ce qui rend libre », a martelé le Premier ministre, parce qu’elle est « une source inépuisable de réflexion, d’émancipation, et de bonheur. » Avec un hommage appuyé à un secteur, qu’il affectionne particulièrement, celui de la lecture publique : « Plus encore que sous les ors de ses palais, la République vit dans ses bibliothèques, a déclaré le Premier ministre. Nous voulons rester, redevenir peut-être, une nation de lecteurs en nous inspirant des initiatives remarquables menées par de nombreuses associations et collectivités territoriales. » De quoi donner du baume au cœur aux bibliothécaires et conforter les initiatives annoncées par la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, lors de leur congrès annuel réuni en juin.
L’EAC pour renforcer «la cohésion de notre pays»
De même, le locataire de Matignon a confirmé l’importance que va prendre l’éducation artistique et culturelle (EAC) dans la politique conduite par la Rue de Valois : une « priorité commune » des ministères de la Culture et de l’Education nationale. Grâce à ce secteur éducatif « nous élèverons l’âme de nos enfants, et nous renforçons la cohésion de notre pays », selon Edouard Philippe.
Création d’un pass culture
Le Premier ministre a aussi parlé de la diffusion des œuvres et des biens culturels, qui doit être « le plus large possible ». Il a annoncé la concrétisation du « pass culture » pour les jeunes, idée lancée par le candidat Macron lors de la campagne présidentielle. Il n’en a cependant précisé ni le financement ni les modalités de mise en œuvre.
Droit d’auteur
Enfin, concernant les artistes et leur rémunération, il a esquissé une ligne de conduite, qui consistera à ouvrir le débat « avec les acteurs géants du numérique, dans le cadre européen, pour assurer aux artistes les moyens de vivre de leur création et pour participer au financement de cet accès aux oeuvres. » Le débat sur le droit d’auteur dans l’univers numérique ne devrait donc pas être éludé.
La culture contre « les porteurs de haine»
Dans son discours de politique générale, le Premier ministre a opposé la culture « qui nous rassemble» à ce que «haïssent » les porteurs de haine.
« Ce qui nous rassemble c’est aussi la culture, c’est notre langue, c’est notre patrimoine, c’est ce que nous partageons, ce qui fait que la France est aimée et admirée dans le monde. C’est ce que détestent les porteurs de haine qui à plusieurs reprises ont attaqué notre pays. Et s’ils haïssent autant les dessins, les livres, la musique et les spectacles cette culture, les spectacles, c’est qu’ils savent que ceux-ci sont une source inépuisable de réflexion, d’émancipation, et de bonheur. Ils savent qu’ils sont libérateurs. La formation, dès le plus jeune âge, à la culture et à la création, rend libre.»
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