Moins d’argent (Brexit) et plus de défis (gestion des migration, lutte contre le terrorisme, contrôles aux frontières extérieures,…) : la confection du futur budget de l’UE s’annonce plus compliquée de jamais, laissant déjà entrevoir des psychodrames entre Etats contributeurs et bénéficiaires nets de la manne communautaire. « Des choix difficiles devront être faits », prévient la Commission dans un document de réflexion sur les finances de l’UE, présenté le 28 juin 2017.
Un document qui entend baliser le terrain en présentant 5 scénarios. En gros : continuer sur la même voie, en faire moins, fonctionner à plusieurs vitesses, se réformer radicalement ou faire plus de choses en commun. Avec ce constat qui ne manquera pas d’inquiéter les régions : dans quatre scénarios sur cinq, les montants dévolus à la politique de cohésion sont appelés à diminuer. La Commission envisage même ouvertement, dans deux de ces scénarios, de ne réserver les Fonds structurels qu’aux Etats et régions les moins développés.
Scénario 1 : la continuité
Ici, le volume dévolu au budget de l’UE serait « globalement stable ». Mais avec une baisse des parts relatives des politiques agricole et de cohésion « pour financer de nouvelles priorités ». Conséquence pour la cohésion : une diminution du niveau d’investissement pour toutes les régions et une augmentation des niveaux de cofinancement national et du recours aux instruments financiers.
Dans ce scénario, une priorité accrue serait donnée « à l’inclusion sociale, à l’emploi, aux compétences, à l’innovation, au changement climatique, à l’énergie et à la transition écologique ».
Scénario 2 : faire moins ensemble
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