Appelé e-marketing dans le secteur marchand, l’envoi en nombre d’e-mail à des publics ciblés est devenu aussi un pratique courante des directions de la communication des collectivités locales et organismes publics locaux.
Tourisme et culture arrivent en tête des domaines les plus producteurs de campagne d’e-mailing, mais aussi la promotion de nouveaux services auprès des habitants par voie de lettre d’information où l’interaction est recherchée avec l’internaute.
Pratiques à risques sur les fichiers
Un panorama des tendances a été dressé par Dolist, spécialiste de l’e-mail marketing en partenariat avec l’Observatoire des Territoires Numériques. Un panel de 111 agents fonctionnaires et contractuels ont participé à cette enquête en ligne menée entre septembre et novembre 2010.
« Nous observons, un décalage de maturité avec le secteur marchand dans la maitrise des outils d’envoi et dans les méthodes de collectes des données », observe Jean-Paul Lieux, directeur associé de Dolist. L’ensemble du processus est encore géré en interne avec les moyens du bord, seules 25% des personnes interrogées déclarent externaliser totalement cette tâche, la proportion est inverse dans le secteur du e-commerce par exemple.
Et plus inquiétant, l’on note des pratiques à risque dans la constitution des fichiers d’adresse e-mail qui n’est pas toujours conforme au principe de consentement de l’internaute. Si 57% des collectivités collectent les e-mails directement sur leur site ou durant des évènements, les autres reconnaissent partager leur bases d’adresses par échanges de fichiers avec des partenaires ou organismes, ce qui est illégal dans le secteur de l’e-marketing. « La collecte d’e-mail à l’insu des internautes peut s’avérer délicate s’il s’agit de communication politique » prévient Jean-Paul Lieux.
Thèmes abordés