Alors que l’appel d’offres de l’Etat pour la construction de quelque 600 éoliennes en mer d’ici à 2015 se fait attendre depuis des mois, le projet vendéen serait-il victime de calculs politiques ?
C’est ce que redoute Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire, qui vient de révéler à la presse l’existence du courrier du chef de l’Etat.
Nicolas Sarkozy y informe le plus virulent opposant au projet que le gouvernement ne l’a pas retenu précisant au passage qu’il a pris bonne note de son avis en l’espèce.
Décision inconséquente et grave
C’est « une décision inconséquente et grave », dénonce Jacques Auxiette.
Le dossier bénéficie pourtant du large soutien de l’assemblée régionale, seuls huit élus s’étant abstenus en juillet dernier dont six vendéens proches de Philippe de Villiers. « Il est éminemment nécessaire au développement de la filière éolienne marine en Pays de la Loire et représente à lui seul un investissement potentiel de 2 milliards d’euros, dont 45 % environ pourrait être captés par les entreprises locales, représentant plus de 1 000 emplois potentiels », souligne Jacques Auxiette. Et de rappeler qu’il est le seul dossier de ce type à avoir bénéficié du soutien écrit du comité régional des pêches.
Tous les acteurs socio-économiques s’accordent à dire que sa réalisation serait un atout de premier ordre pour viabiliser une filière industrielle régionale spécialisée.
Les acteurs locaux disposant d’atouts en la matière sont nombreux :
- les chantiers navals STX et DCNS,
- Rollix, fabricant vendéen de couronnes d’orientation pour les éoliennes,
- les clusters Néopolia et Net-Wind, etc.
« En pleine crise économique et à l’heure où le gouvernement porte le Grenelle, cette décision de l’Etat est absurde et incompréhensible », assène Jacques Auxiette.
Reste désormais à connaître sur ce sujet la position de Bruno Retailleau, probable successeur le 30 novembre de Philippe de Villiers à la présidence du conseil général de Vendée.
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