Lancée le 23 septembre 2010, la grève du personnel des cantines marseillaises s’est achevée le 15 novembre avec la promesse par le DGS de la ville, Jean-Claude Gondard, de recevoir prochainement une délégation de l’intersyndicale (CGT, CFDT, SDU 13 FSU, CFTC, UNSA) qui conduisait le mouvement.
Un mouvement porté par la contestation nationale de la réforme des retraites, mais également par des revendications plus locales, les «tatas», comme les appellent les affectueusement les petits marseillais, exigeant que la ville reconnaisse la pénibilité de leur métier et mette en place un plan d’évolution des carrières.
Pendant les 53 jours du conflit, les grévistes avaient également constamment réclamé une rencontre avec Jean-Claude Gaudin, mais le maire (UMP) de Marseille avait fait savoir par voie de presse qu’il ne recevait personnellement que le syndicat majoritaire chez les territoriaux, à savoir Force ouvrière.
Le malaise persiste
En dépit de l’absence de FO dans ce mouvement, la grève a été bien suivie dans les 450 cantines de la ville, puisque les repas chauds habituellement proposés aux 21.000 demi-pensionnaires du territoire communal n’ont pu être servis, certains jours, que dans la moitié des établissements.
Dans les écoles les plus touchées par les débrayages « perlés » (une à deux heures de grève par jour au moment du déjeuner) la municipalité avait dû mettre en place un système de portage de paniers « pique-nique ».
A l’heure de la reprise du travail, le 15 novembre, l’intersyndicale estimait que la « suspension du mouvement » était destinée « à favoriser le dialogue social », mais que le « malaise persiste » au sein du service.
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