Annoncé par le préfet des Alpes-Maritimes, l’arrêt le 17 juillet prochain de l’exploitation de la décharge de la Glacière, à Villeneuve-Loubet, continue à susciter bien des inquiétudes sur la Côte d’Azur.
Quelle que soit la date précise à laquelle ce centre de stockage des déchets non dangereux (CSDND) arrivera à saturation – l’hypothèse de quatre mois a été avancée- aucune solution alternative n’a, à ce jour, été trouvée pour accueillir les 300.000 t d’ordures produites annuellement par les habitants de 12 communes de l’ouest du département.
Le 6 mai, une délégation d’élus composée du député Lionnel Luca, du sénateur Louis Nègre et de Richard Camou, maire de Villeneuve-Loubet, a été reçue par Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie. Objectif de cette réunion : explorer les possibilités d’une phase transitoire dans l’attente d’un règlement définitif et global de la gestion des déchets à l’échelle du département.
Selon le préfet André Lamy, il existerait, en effet, dans les Alpes-Maritimes des capacités de traitement non utilisées, même si le recours à des installations existantes ne pourrait être envisagé qu’à court terme.
Résistances locales
Il y a quelques semaines, la possibilité de brûler les déchets du bassin cannois dans les incinérateurs de Nice et d’Antibes, voire dans les cimenteries de l’arrière-pays, avait été évoquée, mais cette option se heurte à de fortes résistances locales.
Autre scénario imaginé, mais rapidement abandonné : le transfert des résidus urbains de la Glacière vers les départements voisins. Dans le Var, comme dans les Bouches-du-Rhône, aucune collectivité n’a accepté de recevoir des tonnages supplémentaires dans les décharges existantes.
Au cours de la réunion avec Chantal Jouanno, les élus azuréens ont souligné l’implication du conseil général des Alpes-Maritimes dans la révision du plan départemental d’élimination des déchets et sa volonté d’accompagner les collectivités dans la mise en place de solutions pérennes.
«Ces solutions devront répondre aux objectifs définis par le Grenelle de l’environnement, en particulier en favorisant la prévention et le recyclage», a précisé de son côté la secrétaire d’Etat. Cette dernière a, par ailleurs, rappelé que l’Adema dispose de financements pour accompagner les projets des élus dans le domaine de la prévention et du recyclage des déchets.