Annoncée le 6 mai en Conseil des ministres, l’inscription du «très haut débit» dans le deuxième volet du plan de relance gouvernemental a été accueillie favorablement par l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca).
«Il s’agit d’un début de réponse à une des grandes lacunes du plan France numérique 2012 qui n’affichait aucune ambition réelle sur ce sujet, en se contentant de rappeler ce que la seule action du marché pouvait réaliser dans les zones les plus rentables», a réagit l’association le 12 mai.
«Le plan de relance numérique doit permettre (
) de lancer le processus de couverture des zones où cette infrastructure peut être déployée de façon rentable à condition d’être mutualisée, afin que la majorité des foyers français puisse en bénéficier», a indiqué la secrétaire d’Etat au Développement de l’économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet le 6 mai.
«La Caisse des dépôts et consignations mobilisera les opérateurs intéressés par cette infrastructure mutualisée, avec l’objectif de rassembler un financement minimal de 750 millions d’euros de fonds propres sur trois ans, somme qui permettra un investissement d’un montant bien supérieur grâce à l’endettement», a-t-elle précisé.
Manque d’ambition
«Il est envisagé de pouvoir construire 4 millions de prises supplémentaires, ce qui nécessitera également un recours à l’endettement, remarque l’Avicca, en effet, même en écrémant la partie la moins chère des réseaux mutualisés à construire, il faut trouver environ deux milliards d’euros pour atteindre cet objectif de construction.»
L’association n’est d’ailleurs pas complètement satisfaite, car elle regrette qu’il «manque toujours d’une ambition pour l’ensemble du territoire, d’une vision de sa montée en débits dans la perspective d’une généralisation du très haut débit. Faute de cette vision, et des mesures d’accompagnement nécessaires, de nombreuses collectivités sont dans l’expectative pour s’engager dans cette mutation.»
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