En grève depuis une semaine, les 94 agents du service de collecte des ordures ménagères de la communauté d’agglomération d’Agen (CAA ; 211 agents, Lot-et-Garonne) ont mis fin à leur mouvement le 26 octobre 2010. Ils ont obtenu :
- une promesse de négociations sur la mise en place d’un régime indemnitaire,
- la stagiarisation de 11 contractuels sur des postes « pérennes », essentiellement dans le ramassage des ordures ménagères,
- de nouvelles embauches pour accompagner l’extension du périmètre de l’agglomération.
Le président de la CAA et député-maire d’Agen Jean Dionis du Séjour (Nouveau centre) avait posé l’arrêt de la grève comme préalable aux discussions .
Hostile à la reprise du travail sans protocole d’accord, la CGT a dû se plier au vote des agents. La CFDT a en effet appelé à la reprise pour mettre fin à une situation anarchique qui avait conduit la ville d’Agen à déposer plainte pour dégradation du domaine public, et la CAA pour « appropriation illégale de véhicules et biens publics » : «Nous n’étions pas d’accord avec le versement de 9 tonnes d’ordures dans les rues et la confiscation des clés de véhicules de ramassage pour empêcher les non-grévistes de travailler», explique David Ceccon, secrétaire départemental de la CFDT-interco.
Pendant une semaine, les «rippeurs» ont en effet tenu leur piquet de grève devant le centre technique de l’agglomération à Boé laissant les poubelles s’amonceler. Le président de la CAA et député-maire d’Agen avait toutefois réquisitionné les services des espaces verts et ceux de la voirie pour dégager les rues du centre.
Commencée dans le contexte du mouvement national de protestation contre la réforme de la retraire, la grève conduite par la CGT et la CFDT révèle une inquiétude concernant l’évolution de la CAA en phase de prise de nouvelles compétences (voirie, éclairage public, eau et assainissement) et en phase de rénovation indemnitaire. “Nous avons prévu de le faire aboutir en février 2011. Nous sommes prêts à le faire adopter dès décembre. Ce travail fait en convergence avec la ville-centre Agen consiste à mettre en place un noyau dur basé sur le grade, l’ancienneté et la responsabilité. Une part variable va gratifier le mérite ou la performance de service public”, tient à rappeler Denis Soliveres, directeur général des services.
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