Cette prise de position jette un pavé dans la mare alors que le dossier semblait faire consensus.
L’argumentation de l’élu porte sur 2 points :
- le service rendu
- le coût du projet.
Les futurs usagers de l’aéroport ne représenterait que 20% des passagers
La structure urbaine « très diversifiée » de l’agglomération nantaise ne justifierait pas une telle liaison à partir du centre-ville. La faible densité démographique des franges périurbaines rend improbable son amortissement et les futurs usagers de l’aéroport ne représenteront que 20 % de ses passagers d’après un cabinet spécialisé.
Quelque 10.000 passagers par jour sont attendus à Notre-Dame-des-Landes en 2017, selon l’estimation de ses promoteurs, dont un quart en provenance de l’agglomération et seule, une partie de ces 2.500 personnes empruntera le tram-train.
Au moins 120 millions d’euros pour une quinzaine de kilomètres
Patrick Mareschal s’interroge aussi sur la facture, annoncée à au moins 120 millions d’euros pour une quinzaine de kilomètres, refusant implicitement qu’elle soit supportée par les collectivités.
Cette précision n’est pas anodine alors que ces dernières, vertement critiquées par les opposants à Notre-Dame-des-Landes dont leurs alliés écologistes après l’accord signé en juillet avec l’Etat sur le financement, se sont engagées à ne pas investir un euro supplémentaire.
La posture du patron de l’exécutif départemental est d’autant plus importante qu’il est localement le chef de file sur ce dossier.
C’est aussi une réponse du berger à la bergère après les déclarations, cet été, de Jean-Louis Borloo : le ministre de l’écologie renvoyait à la responsabilité des collectivités la réalisation du tram-train tout en soulignant qu’il s’agissait d’une condition sine qua non à l’ouverture de Notre-Dame-des-Landes dont le maître d’ouvrage reste l’Etat.
Une position bien commode alors que la future liaison ferroviaire rapide promise entre Nantes et Rennes via Notre-Dame-des-Landes ne verra pas le jour avant 2025-2030 dans le meilleur des cas : à ce jour, seul son principe est retenu dans le cadre de l’avant-projet de Schéma national des infrastructures terrestres.
Thèmes abordés
Régions