Le conseil général de Loir-et-Cher a annoncé le 27 septembre l’abandon du projet de base logistique qui devait créer 600 emplois directs et 1200 indirects à Salbris en Sologne.
Le groupement franco-américain Deret-Prologis avait prévu d’investir 200 millions d’euros pour créer une plateforme « Seveso » de 250.000 m2 destinée à accueillir des produits sensibles.
Ce projet était attendu comme une bouée de sauvetage par le bassin d’emploi qui a perdu près de 1500 emplois en quelques années après la fermeture du site de Giat industrie.
« La crise et la guérilla juridique » expliqueraient cet abandon, selon Maurice Leroy, Président du conseil général qui portait le projet.
Une douzaine de recours, la plupart portés par des riverains, propriétaires secondaires parisiens, ont en effet émaillé le parcours du dossier dont la déclaration d’utilité publique a été annulée fin 2009.
Le conseil général avait déjà englouti 23,7 millions d’euros pour aménager et désenclaver le site. La ville, de son côté, a lourdement investi dans la bataille juridique (plus de 100.000 euros) ce qui l’a conduit à un endettement jugé excessif (15 millions d’euros) et à voter un budget en déséquilibre.
Un plan de redressement élaboré par la Chambre régionale des comptes a finalement été adopté après que le BP 2010 eut été déclaré illégal. « On n’a plus un rond et la ville est exsangue », a commenté Jean-Pierre Albertini le maire (Modem) qui s’estime « lâché par le conseil général ». Des négociations seraient cependant engagées avec d’autres investisseurs pour relancer l’industrialisation du site.
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