« La réforme territoriale, la fin de l’autonomie fiscale, l’esprit de l’époque, les impatiences rendent ma décision opportune, sage et nécessaire », écrit-il dans un « message à tous les Vendéens ». « Nous entrons dans un nouveau cycle : les collectivités territoriales vont perdre, hélas, leurs moyens et leurs capacités, substituant à l’esprit du temps visionnaire l’esprit du temps mécanicien ».
«Philippe de Villiers considérait, comme moi, que la réforme des collectivités locales conduirait à la mort programmée des départements et des régions», a déclaré son opposant politique, Jacques Auxiette après avoir eu l’homme fort de la Vendée au téléphone.
«Nous étions idéologiquement à l’opposé, mais sur des dossiers lourds comme le TGV ou l’autoroute Angers – La Roche sur Yon, nous avons su avoir des actions communes», a reconnu Jacques Auxiette qui ne voit dans ce départ qu’un changement de style mais espère un changement politique lors des prochaines élections. « Les prochaines cantonales seront l’occasion pour la Vendée de se rattraper car il y a une tradition humaniste laïque et chrétienne dans ce département», a expliqué l’homme de gauche en rappelant qu’aux dernières élections, la liste qu’il conduisait était légèrement majoritaire.
Philippe de Villiers, qui avait dû faire face récemment à de graves problèmes de santé et avait annoncé en novembre 2009, souffrir d’un cancer de la choroïde, veut faire taire toute rumeur sur son état de santé. « J’ai traversé le cancer au galop et, aujourd’hui, je suis guéri. A 61 ans, la vie continue », écrit-il.
La succession de Philippe de Villiers à la tête du conseil général n’a pas été évoqué mais la place devrait logiquement revenir à l’éternel numéro deux du département, le sénateur Bruno Retailleau, qui ne cachait guère ses divergences de vues avec le leader du Mouvement pour la France.
Jean-Philippe Defawe
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