Outre le fait que certains citoyens pourraient être privés de télévision au moment de la coupure du signal analogique, l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca) s’interroge sur les charges qui pourraient finalement peser sur les collectivités en matière de couverture par la télévision numérique terrestre (TNT).
«Le schéma d’extinction ne mentionnait pas un rôle des collectivités pour remplir les zones blanches», rappelle l’Avicca qui a eu «la surprise, quelques semaines après sa publication, de voir que le gouvernement avait donné un avis favorable à un amendement (loi du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision, NDLR) qui va créer une pression sur les collectivités, en particulier rurales, pour compléter la couverture.»
Autre difficulté, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) n’a toujours pas publié la carte de couverture de la TNT qu’il devait en principe rendre publique au 31 décembre 2008, selon la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008. «Ceci ne permet aucune anticipation pour distribuer la télévision par d’autres réseaux, sauf le satellite», note l’Avicca.
Diffusion et réception
De plus, l’association a constaté via un courrier du CSA que ce dernier «entend mettre en première ligne les collectivités non seulement sur la diffusion, mais aussi sur la réception, avec une récente décision sur les immeubles brouilleurs ou les éoliennes, prise sans aucune concertation».
En «l’état actuel du dossier», elle estime donc que «l’extinction s’accompagnera de vives réactions, ce qui ne peut que nuire à ce lourd processus». «Une amélioration des dispositifs prévus est indispensable pour permettre une véritable télévision numérique pour tous», ajoute-t-elle.
Le président de l’Avicca, Yves Rome, a écrit au Premier ministre pour l’alerter à ce sujet.
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