Le 14 juin dernier, en effet, un vœu présenté par le groupe Europe-Ecologie, sur le conflit au Moyen-Orient, avait provoqué un clash au sein même de la majorité régionale. Safia Otokoré, au nom du groupe socialiste, avait jugé ce vœu inacceptable dans sa forme initiale. Elle avait proposé un amendement, aussitôt rejeté, avec force disputes. Françoise Tenenbaum, elle aussi élue socialiste, avait de son côté quitté l’hémicycle.
Emmanuelle Coint (UMP) dénonce aujourd’hui la position prise par la majorité qui, plutôt que de tirer leçon de cet incident comme son groupe l’aurait souhaité, préfère « nationaliser le débat plutôt que de répondre aux problématiques régionales ».
Mais elle exprime ainsi également un malaise, alors que l’assemblée régionale est devenue, dans presque toutes les régions, un lieu privilégié pour l’expression d’une critique envers la politique menée par le gouvernement.
Toujours au cours de la même session, le 14 juin 2010 à Dijon, un autre vœu demandait ainsi « au gouvernement de garantir aux étudiants et aux lycéens inscrits dans un établissement scolaire ou universitaire du territoire français la possibilité d’aller au terme de leurs études ». Il demandait, plus précisément, à chacun des préfets des départements de Bourgogne de libérer les jeunes scolarisés placés en centres de rétention pour les régulariser.
« Le conseil régional de Bourgogne portera ce vœu dans tous les conseils d’administration des lycées de Bourgogne à la rentrée 2010, indiquait ainsi le texte. Il accompagnera les lycéens sans-papiers de Bourgogne pendant la durée de leurs études en les prenant sous sa protection et, le cas échéant, en les parrainant publiquement. »
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