Racheté à Charbonnages de France par l’établissement public ad hoc Epinorpa, contrôlé par les collectivités régionales et présidé par Jean-Pierre Kucheida, député-maire de Liévin, l’ensemble représente plus de 63.000 logements et un énorme chantier de rénovation engagé depuis plusieurs années (1,4 milliard d’euros).
Les magistrats relèvent que l’organisme, majoritairement assis sur des crédits publics (via l’agence nationale de garantie des droits des mineurs, l’APL et l’allocation logement) aurait du « être inspiré par un souci constant d’économie et de prudence ».
Spirale spéculative
Or il s’est lancé dans une « spirale spéculative » pour dégager des produits financiers, en prenant des risques inconsidérés. Ceux-ci se sont avérés avec la crise financière fin 2008, son portefeuille se dévalorisant brutalement de plus de 25%, imposant de lourdes provisions – d’ailleurs jugées insuffisantes par la CRC.
Celle-ci évoque nombre d’irrégularités, mais aussi un problème important de gouvernance entre Soginorpa et sa maison-mère, dont le conseil d’administration n’avait qu’une information très partielle.
Parc immobilier acquis valorisé à 3 milliards d’euros
Le président d’Epinorpa a vivement réagi en soulignant les mesures déjà adoptées par Soginorpa et le rétablissement financier observé. Il considère notamment que l’échéance lourde de 2014, date de remboursement de l’emprunt de l’acquisition de Soginorpa, sera assumée sans difficulté.
Il relève aussi que le parc immobilier acquis à Charbonnages de France en 2002 pour 458 millions d’euros est valorisé aujourd’hui 3 milliards.
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