L’Etat prévoit d’y consacrer quelque 70 millions d’euros par an sur plusieurs années, a précisé le responsable du ministère de l’Ecologie ; l’Union européenne apportera également sa contribution. Une cinquantaine de Papi ont été labellisés à l’issue des appels à projets de 2003 et 2005.
Laurent Michel a par ailleurs rappelé que les inondations violentes, comme celles, torrentielles, survenues dans le Var en juin 2010, se répétaient tous les cinq ans en moyenne sur les 25 dernières années. Si le dérèglement climatique laisse présager une fréquence accrue des épisodes extrêmes, « les insuffisances collectives » (politiques d’aménagement et d’urbanisme, dimensionnement et entretien des ouvrages de protection) sont aussi en cause dans l’ampleur des impacts, a souligné le haut fonctionnaire. Avant de rappeler la faiblesse de la culture du risque : sur 900 communes littorales métropolitaines, 46 relevaient d’un plan de prévention du risque d’inondation adopté (et 71 d’un PPRI prescrit) en février, lorsque la tempête Xinthia a sévi en Charente-Maritime et en Vendée.
A Paris, où la ville vient d’organiser une série de manifestations à l’occasion du centième anniversaire de la crue de 1910, « le risque de crue reste considéré comme assez virtuel, observe Anne Le Strat, adjointe en charge de l’eau. Il est très difficile de sensibiliser quand il se situe à un horizon indéterminé. »
Le retour d’une crue centennale de type 1910 engendrerait « au bas mot 20 milliards d’euros de dégâts », rappelle Pascal Popelin, président de l’Etablissement public territorial de bassin des Grands lacs de Seine.
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