L’attribution par le Syndicat intercommunal des transports en commun de l’agglomération de Tours (SITCAT) d’un marché, pour définir la nouvelle identité du réseau de bus, à l’entreprise RCP Design Global crée une vive polémique.
La PDG de l’entreprise, Régine Charvet-Pello, est en effet aussi la sixième ajointe, en charge de l’éducation, au maire socialiste de Tours, qui préside le SITCAT.
La controverse est d’autant plus vive que RCP avait déjà remporté l’an passé, pour près de 460 000 euros, le marché de l’image du futur tram de Tours. Ces deux marchés avaient été attribués au regard de la compétence de RCP qui fait autorité dans le design ferroviaire avec la réalisation de plusieurs tramways (Paris, Alger, Le Mans, Angers) et du futur TGV sud-est.
Procès d’intention
A l’époque, l’opposition avait appelé à « la transparence et l’exemplarité » tandis que les Verts affirmaient que le designer aurait dû choisir « entre son statut de chef d’entreprise attributaire d’un marché public et celui d’élue municipale ».
L’opposition est donc revenue à la charge estimant que « les élus se doivent à la transparence et à l’exemplarité […] qui peut aller jusqu’au sacrifice des intérêts personnels au profit de la collectivité et de la morale ».
Régine Charvet-Pello dénonce un « procès d’intention politique », souligne le besoin de cohérence d’identité entre le tram et les bus et rappelle que, bien qu’élue, elle ne siège pas à l’agglomération et ne suit pas les questions de transports.
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