Le maire de Lens, Guy Delcourt a reçu lors de la dernière semaine d’août 2010 un procès verbal du conservateur des monuments historiques pour démolition illégale et dégradation de biens protégés. Motif ? Le maire de Lens avait délibérément autorisé le 19 août la démolition d’un logement de la cité minière 12/14, passant outre son inscription sur la liste des monuments historiques, dans le cadre de la candidature de l’ancien bassin minier au patrimoine mondial de l’Unesco.
La maison concernée est l’ancien logement du directeur de l’école voisine Jean-Macé.
L’élu, lui-même très engagé dans le projet Bassin Minier Unesco, voulait mettre en cause par ce bras de fer spectaculaire « le diktat des fonctionnaires de l’Etat qui s’autorisent à décider à la place des élus locaux ».
Le maire justifie sa décision par le fait que la cité 12/14 n’a bénéficié d’aucune réhabilitation importante depuis 20 ans et que les bâtiments concernés n’avaient aucun caractère exceptionnel. Le classement va en outre entraver la réalisation de logements neufs. Guy Delcourt est particulièrement remonté contre les Batiments de France: «Je considère que mes services municipaux sont humiliés par l’architecte des bâtiments de France », lance-t-il dans la Voix du Nord.
Après l’adoption par la préfecture du Pas-de-Calais d’un arrêté de mise en demeure d’arrêter les travaux de démolition, la municipalité, qui juge la situation « ubuesque », a néanmoins obtempéré. Non sans laisser à l’Etat la charge de la protection du site.
Thèmes abordés
Régions