Le centre de radiothérapie de l’hôpital de Guéret (Creuse) a fermé ses portes le 30 juin, trois ans et demi après l’inauguration de son accélérateur de particules – 2,8 millions d’euros d’investissement. En cause, les normes de l’Institut national du cancer : le centre ne dispose que d’un seul appareil au lieu de deux, n’a soigné « que » 230 patients cancéreux en 2009 alors que le minimum requis est de 600, et se trouve à environ 2 heures aller-retour des centres du CHU de Limoges ou de la clinique de Montluçon, pour un seuil d’autorisation à 3 heures.
Le couperet a été confirmé par le tribunal administratif de Limoges. Le 10 juillet, l’Association des maires et adjoints de la Creuse (Amac) a réuni une majorité des représentants des 260 communes creusoises. Outre le dépôt d’un recours en Conseil d’Etat, ils ont décidé d’une riposte symbolique : la rupture avec l’Etat.
La tutelle n’a même pas examiné notre proposition alternative, explique Michel Vergnier député-maire PS de Guéret, président de l’Amac. Par ailleurs, une cellule de veille est en train d’être créée pour les patients : la ministre de la Santé nous dit qu’après Epinal, elle ne veut pas risquer de poursuite pénale. Or, avec la fermeture du centre de Guéret, nous sommes malheureusement sûrs que ceux de Limoges et Montluçon ne pourront tenir les délais de démarrage de la radiothérapie : 15 jours après le diagnostic de cancer, à raison ensuite de quatre séances hebdomadaires.
La cellule accompagnera les malades qui le souhaitent pour déposer une plainte contre Roselyne Bachelot pour mise en danger de la vie d’autrui.
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