Les électeurs de Perpignan, qui ont voté à 53,82 %, placent le sénateur UMP Jean-Paul Alduy, maire depuis 1993, largement en tête de l’élection municipale partielle du 21 juin avec 40,35 % des voix.
La réélection de Jean-Paul Alduy en mars 2008 avait été invalidée par le Conseil d’État le 23 avril 2009 à la suite de la «fraude à la chaussette» qui impliquait le président du bureau de vote numéro 4.
Jean-Paul Alduy réalise le jour de la Fête de la Musique un meilleur score qu’au premier tour de 2008 (38,88%), et un résultat supérieur aux sondages qui le plaçaient à 35 ou 36%. Il a qualifié «d’encourageant» les résultats.
«J’ai vécu la campagne très intensément, sans doute parce que c’est ma dernière, a-t-il relevé le soir même à sa permanence de campagne. Nous garderons la même équipe, très solidaire, pour la finale»
Sa principale opposante, la socialiste Jacqueline Amiel-Donat, engrange 24,75 % des voix (au lieu de 20,16% en mars 2008) et la liste divers gauche-Modem-Verts de Jean Codognès doit se contenter de 14,19%.
Ces trois listes sont les seules à pouvoir se maintenir au second tour le 28 juin : à la surprise générale, la liste Front national menée par Louis Aliot n’atteint pas le seuil de 10% des suffrages exprimés. Elle plafonne à 9,42%, en baisse de près de trois points par rapport à mars 2008. La liste divers droite de François Rivière, un nouveau venu à Perpignan, réalise 7,79%.
Pas d’alliance
Au contraire du scénario de mars 2008, il n’y aura pas d’union face à Jean-Paul Alduy au second tour. La «finale» du 28 juin se jouera à trois : Jean Codognès a confirmé le 22 juin sa décision de maintenir sa liste divers gauche-Modem-Verts, inchangée.
«Même si nous faisions l’union, avec le résultat du 21 juin, Jean-Paul Alduy n’a aucun souci à se faire, affirme Jean Codognès. De plus, les communistes ne veulent absolument pas intégrer le Modem dans une liste d’union et depuis un an, la décomposition du personnel politique s’est accélérée. 5.000 Perpignanais nous ont fait confiance, ce n’est pas la peine de vendre notre âme… Nous préférons renforcer notre position au conseil municipal et prendre rendez-vous dans quatre ans.»
Le Parti socialiste appelle au rassemblement «de toutes les voix de gauche, démocrates et progressistes», mais une configuration triangulaire place Jean-Paul Alduy en situation très favorable.
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