Dans un entretien accordé à «La Gazette» du 29 juin, Fadela Amara fait le point sur la réforme en cours de la géographie prioritaire, et notamment les zones urbaines sensibles (Zus).
«A ce stade, nous n’avons qu’une certitude : rendre moins nombreux et plus lisibles les périmètres administratifs de la politique de la ville et concentrer les moyens en direction des habitants des territoires les plus en difficulté», déclare-t-elle, convaincue de la nécessité de «mettre fin à cet empilement de zones» (zones urbaines sensibles, zones de redynamisation urbaine, zones franches urbaines, etc), «source de saupoudrage, auquel plus personne ne comprend rien».
S’agissant des villes que la réforme pourrait exclure de la politique de la ville, Fadela Amara appellent les élus locaux à être «raisonnables». «La politique de la ville a été conçue pour des objectifs précis. Si ces objectifs ont été atteints, il n’y a pas de raison de la maintenir», souligne-t-elle, avant d’évoquer une «sortie en sifflet» pour les communes qui seraient concernées.
La secrétaire d’Etat indique en outre que «les grandes orientations» de la concertation lancée au printemps seront communiquées lors d’un Comité interministériel des villes, qui se tiendra «dans les premiers jours de juillet».
Un autre CIV suivra à la rentrée pour arrêter la position gouvernementale, sur laquelle la future génération de contrats urbains de cohésion sociale (Cucs) sera négociée. Elle précise par ailleurs son souhait de rallonger la durée des Cucs, de 3 à 5 ans et de les élargir à d’autres partenaires comme la Justice, l’Education ou la Santé.
Pour aller plus loin
Retrouvez l’entretien avec Fadela Amara, dans «La Gazette» datée du 29 juin 2009. Dans le même numéro, un dossier de huit pages sur la réforme de la géographie prioritaire et la réforme de la dotation de solidarité urbaine (et ses compléments web sur notre site).
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