La Loire-Atlantique a de sérieux efforts à fournir en matière de déchets ménagers : chaque habitant en produit en moyenne 615 kg (tous types confondus) par an contre 577 kg au niveau national et le quart d’entre eux est «exporté» en dehors du territoire, principalement vers le site du groupe Séché Environnement près de Laval (Mayenne).
Le nouveau plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) adopté le 22 juin, à l’unanimité, par le conseil général espère renverser la vapeur en se fixant trois objectifs conformes à la directive européenne du 18 novembre 2008 :
- réduire les quantités à la source en sensibilisant notamment les industriels sur les emballages ;
- tendre vers une valorisation maximale (compost, recyclerie/ressourcerie) ;
- appliquer le principe de proximité en renvoyant chaque bassin de population à ses responsabilités.
Soumis à enquête publique durant le printemps, le PDEDMA a reçu un avis favorable des commissaires-enquêteurs sous réserve cependant que les sites ultimes soient clairement désignés ainsi que les modalités de traitement et un calendrier de réalisation.
«Or ce n’est pas au conseil général de mettre en oeuvre ce plan, il n’est que prescripteur, rappelle Françoise Verchère, vice-présidente de l’assemblée départementale. La seule chose que nous pouvions faire a été de durcir nos préconisations mais les élus des intercommunalités en charge de cette compétence doivent comprendre que ce document leur est désormais opposable.»
Objectif 2010
Le département pilotera une étude pour le cas particulier de Saint-Nazaire/La Baule, secteur le plus déficitaire en matière de traitement et sans projet bien défini à l’horizon. «Chaque intercommunalité possède sa feuille de route, insiste Françoise Verchère. Nous voulons maintenant lancer au plus vite une révision du plan départemental pour mentionner les solutions retenues, si possible dès 2010.»
Avec un rêve en tête : atteindre en 2018 l’équivalent de 180 kg par habitant et par an d’ordures ménagères résiduelles contre 272 kg aujourd’hui et alors que le ministère du Développement durable s’est fixé, lui, la barre des 200 kg pour 2015.