L’expérience acquise durant ces dernières années avec deux appels d’offres successifs a montré que la seule remise en concurrence périodique ne pouvait constituer un outil de maîtrise des coûts, a résumé, à l’occasion d’une conférence de presse, Didier Marie, le président (PS) du département de Seine-Maritime.
Dans la perspective du renouvellement des marchés en 2011, les services départementaux vont donc réfléchir à leur durée et à leur reconduction. Celle-ci pourrait prendre la forme, à côté des marchés, d’une délégation de services publics ou encore d’une régie départementale, pleine ou partielle.
Le département est en effet victime du succès de ses transports en commun et la facture atteint cette année 45 millions d’euros.
D’une part, la collectivité assure les transports routiers non urbains de 713 000 personnes via des services réguliers et des services à la demande (minibus 76). Mais depuis la mise en place en août 2006 d’un tarif unique de 2 euros pour tous les déplacements dans le département le nombre de voyageurs a doublé.
D’autre part, le conseil général organise les transports scolaires de 447 000 élèves, ce qui le place parmi les premiers de France en nombre d’élèves transportés. « L’augmentation récurrente des coûts des marchés – celui des seules lignes régulières voyageurs atteint 9 millions d’euros -, doit nous conduire à innover pour casser cette spirale tout en assurant la qualité de services appréciés des citoyens », estime le président, convaincu de la capacité du département à gérer ces transports.
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