Toulouse (Haute-Garonne) conservera une deuxième piste d’atterrissage, celle de la base aérienne de Francazal au sud de la ville en cours de démilitarisation.
Le comité de pilotage sur l’avenir de la base aérienne de Francazal, réuni à la préfecture de Toulouse le 20 avril, vient d’opter pour le maintien de l’activité aéronautique, et la transformation, d’ici 2012, de ce site de 280 hectares en aéroport d’affaires. De nouvelles études, essentiellement techniques et financières, doivent être menées d’ici la fin de l’année pour confirmer cette option.
D’ici là, Francazal pourra poursuivre son activité aérienne, limitée à quelques vols de l’armée de l’air, de la gendarmerie et de Météo France. Les derniers effectifs militaires quitteront les lieux fin 2010.
Depuis l’annonce de la fermeture de ce site en juillet 2008, le comité de pilotage réunissant l’Etat et les élus du Grand Toulouse, s’est réuni sept fois. Les cabinets d’étude Devillers/DTZ et Deloitte/Sétec avaient envisagé un second scénario, la destruction de la piste et la construction d’une zone d’activité économique et résidentielle.
C’est l’autre scénario qui a été privilégié compte tenu du poids économique de l’aéronautique pour l’agglomération toulousaine. Cette nouvelle activité pourrait créer sur le site près de 2000 emplois.
La transformation en aéroport d’affaires fait l’objet de négociation entre le ministère de la défense, propriétaire des lieux, et la direction de l’aviation civile. A terme, un opérateur privé, désigné sur appel d’offre pourrait devenir gestionnaire de la plate-forme.
Les réactions des élus de la communauté urbaine du Grand Toulouse restent mitigées, et des associations de riverains ont manifesté leur opposition au projet. Le préfet qui préside le comité de pilotage se veut confiant et évoque « une activité réduite à 15 000 mouvement par an », soit deux fois moins que celle de la base militaire au début des années 2000.
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