C’est en mai que l’Université d’Orléans et les différentes collectivités -ville et agglomération d’Orléans, conseil général du Loiret et conseil régional du Centre- devraient officiellement acter leur désir de créer une antenne de l’Institut d’études politiques de Paris à Orléans.
L’initiative avait été engagée il y a plusieurs mois par Eric Doligé, président du CG 45, avec la réalisation d’une étude de marché et le choix d’un site éventuel dans un ancien cinéma en friche en face de la gare. Le projet a été repris par la ville d’Orléans dont le maire Serge Grouard (UMP) a noué de premiers contacts avec Richard Descoings, directeur de Sciences Po. À son tour l’Université s’est lancée dans la course avec la constitution d’une «équipe projet» chargée d’affiner le dossier de candidature.
Cette antenne éventuelle doit en effet s’ouvrir en partenariat avec les masters et les laboratoires de l’université afin de ne pas «vampiriser» les formations existantes comme l’explique Pierre Allorant, vice-président de l’université. Sciences Po à Orléans devrait avant tout permettre de redynamiser l’université et d’enrayer un déclin réel : l’université ne compte plus que 14.000 étudiants avec des campus éclatés à Orléans, Chartres, Bourges, Châteauroux et Issoudun. Faute de faculté de médecine, l’université perd régulièrement des étudiants au profit de Tours et surtout de la région parisienne. «C’est une petite université qui a plutôt tendance à régresser estime Eric Doligé, président du CG, il faut inverser la tendance». Le Loiret accuserait ainsi un déficit de 2.500 étudiants par rapport à la moyenne nationale.
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