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édition

Les collectivités s’installent au Salon du livre de Paris

Publié le 25/03/2010 • Par Hélène Girard • dans : A la une, France

Silhouette dans la foule
Getty Images
Le 30e Salon du livre de Paris s’ouvre ce soir, pour six jours, sous le feu des critiques : trop cher, trop grand, trop hétéroclite, trop pollué par les règlements de compte entre grandes maisons d’édition… A ces reproches s’ajoute l’ambiance grise des périodes de crise.

Pourtant, certaines collectivités continuent d’en faire un rendez-vous incontournable pour leur action en faveur du livre et de la lecture, même si de plus en plus de grandes maisons d’édition boudent la manifestation. Très discrète, leur présence s’est imposée au fil des années. Les premiers bénéficiaires en sont les petits éditeurs, dont la sphère éditoriale n’a pas encore dépassé les frontières régionales. L’enjeu n’a d’ailleurs pas échappé aux organisateurs du salon.

Il y a un malaise au salon parce qu’il reflète le marché. Il sert aussi d’exutoire, à régler des comptes. Mais il répond à de très fortes attentes, notamment celles des petites maisons d’édition, a expliqué le commissaire général, Bertrand Morisset, à l’AFP. Seulement, beaucoup n’ont pas les moyens de financer un stand à Paris. C’est pourquoi l’Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, les Pays de la Loire, Rhône-Alpes, les deux Normandie leur offrent ainsi une vitrine d’envergure internationale, qu’elles jugent déterminante pour la recherche de nouveaux auteurs, de manuscrits inédits, de nouveaux partenaires (maquettistes, illustrateurs, imprimeurs, etc.). Pour ce faire, beaucoup de régions disposent d’une cheville ouvrière : leurs agences régionales du livre (ARL), plateformes de coopération professionnelles et de promotion du livre, qui ont une connaissance très fine de l’activité éditoriale de leurs territoires.

Lieu de rencontre

Ce salon est très cher. Nous nous sommes demandé si nous allions revenir. Mais il reste un des meilleurs moyens d’aider les éditeurs régionaux à se développer, explique François Foutel, président de l’Agence régionale du livre (ARL) de Haute-Normandie. Présente depuis 13 ans, la Haute-Normandie partage, cette année, son stand avec sa voisine dans une logique de mutualisation, sous la bannière « Livres en Normandie ». Pour un coût de 120 000 euros répartis à parité entre les deux collectivités, leur stand accueille une quinzaine d’éditeurs de chaque région.

Les stands régionaux constituent avant tout des lieux de rencontres. Nous incitons les éditeurs rhônalpins à organiser des rendez-vous avec leurs auteurs, des échanges avec d’autres professionnels. Ils participent aussi aux conférences que propose le salon, plaide Brigitte Chartreux, chargée de l’édition à l’Agence Rhône-Alpes du livre et de la documentation (Arald). Cette agence débourse 190.000 euros pour son stand à la mise en scène esthétique, qui se renouvelle chaque année. Chacun des 25 éditeurs présents participe financièrement à la réalisation du stand, soit une contribution globale de 21 000 euros.

Librairie dans le stand

Les ventes, en revanche, restent un enjeu mineur. Néanmoins, pour pouvoir encaisser leurs produits, les ARL s’organisent. Ainsi l’Arald accepte le paiement par carte bancaire pour le compte des éditeurs. L’ARL de Haute-Normandie intègre une librairie à son stand, qui encaisse les ventes et les redistribue aux éditeurs concernés. Tous les ans, nous choisissons dans notre région une librairie indépendante, précise François Foutel.

Vu son coût, la présence des régions est sous-pesée chaque année à l’aune des retombées. Les éditeurs savent que les élus sont bien moins nombreux que les candidats. Les ARL ont donc mis au point une procédure de sélection (lire encadré).

Les collectivités voient également dans le salon parisien l’occasion de promouvoir des actions spécifiques en faveur du livre et de la lecture publique. C’est ainsi que la ville de Paris présentera le 29 mars sa « future pépinière de l’édition numérique », projet piloté conjointement par les adjoints au maire chargés du commerce, de l’artisanat et des métiers d’art (Lyne Cohen-Solal) et de l’innovation, de la recherche et des universités (Jean-Louis Missika). La municipalité dispose même d’un stand spécifique pour présenter son vaste réseau de bibliothèques.

De même, l’observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France (le MOTIF), expliquera le même jour comment il compte accompagner les auteurs, avec des formations spécifiques en droit et dans des domaines plus techniques, pour les aider à diversifier leurs activités.

Retour au Grand Palais

Restent les incertitudes sur l’avenir du Salon du livre de Paris. Depuis deux ans, la Porte de Versailles bruit des rumeurs d’un possible retour de la manifestation au Grand Palais, plus central, mais moins vaste. Le Syndicat national du livre (SNE), organisateur du salon, doit prendre une décision avant le 31 mars, date limite pour la réservation d’espaces. Si le SNE opte pour le Grand Palais, les collectivités réexamineront de près leur présence : beaucoup craignent que le coût de location du mètre carré grimpe encore un peu plus… avec à la clef des retraits.

D’autant que certaines ARL ont commencé à travailler avec des salons spécialisés, certes de moindre notoriété, mais tout aussi efficaces pour le développent des éditeurs. En la matière, villes et départements rivalisent d’imagination pour lancer ce nouveau type de manifestations, qui se sont multipliées ces dernières années.

Comment les régions sélectionnent les éditeurs ?

Une bonne maison peut ne pas avoir intérêt à venir à Paris, observe Brigitte Chartreux, chargé de l’édition à l’Arald. La présence des éditeurs sur les stands régionaux n’a effectivement rien de systématique. Nous ne nous contentons pas du fait qu’un ouvrage parle de notre région, confirme François Foutel, président de l’ARL de Haute-Normandie. Les régions passent donc au crible l’activité des candidats et discutent avec eux de l’opportunité d’un voyage à Paris, qui n’est ni l’apanage des plus grands, ni des plus petits. Nous avons une charte de l’édition, précise Brigitte Chartreux. L’Arald dispose ainsi d’une grille de critères pour évaluer le professionnalisme des éditeurs. Avec des universitaires, notamment, nous regardons de près la présence de la région dans les ouvrages, qu’il s’agisse de littérature ou d’ouvrages scientifiques, explique de son côté François Foutel. Les deux ARL soulignent aussi leur volonté d’équilibrer leur sélection entre les habitués, – notamment ceux qui ont un gros catalogue, précise Brigitte Faucheux – et les petits nouveaux, ceux auxquels nous mettons le pied à l’étrier, fait valoir François Foutel. Dans le cadre de notre opération « Première fois au salon », nous leur proposons, non pas un stand, mais une « table tremplin ». Ils seront six cette année.

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