La ville de Rezé, au sud de Nantes, va cesser les prises de photos réalisées dans le cadre des demandes de passeports. Depuis avril dernier, elle dispose en effet de stations biométriques pour l’enregistrement des documents. «Cette mise en service, imposée par l’État, s’est traduite par des charges nouvelles : accueil d’un public au-delà de la commune, temps de traitement des dossiers triplé par rapport à l’ancien système, transfert d’une charge de travail des préfectures vers les villes», dénonce la municipalité. Et de constater que l’engagement de l’Etat d’indemniser les collectivités ainsi équipées à hauteur de leur frais n’était pas respecté.
En année pleine, elle recevra une dotation de 10.000 euros «alors que nos coûts réels approchent les 20 000 euros, précise le maire Gilles Retière dans un communiqué. J’ai donc décidé le débranchement des prises de photographies sur nos stations pour limiter le temps de traitement des dossiers et donc les frais qui lui sont liés : je n’accepte pas les transferts de charge sans négociation et sans transfert des ressources correspondantes.»
En adoptant cette position, Rezé entend mettre les pieds dans le plat alors que l’association des maires de France, qui a interpellé l’Etat à ce sujet, n’a pas reçu de réponse. Elle n’est pas pour autant la seule commune de Loire-Atlantique à avoir débranché la fonctionnalité photo des appareils : une dizaine de municipalités dans le département l’ont précédée, certaines motivées par le fait de ne pas concurrencer leurs artisans photographes.
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