La loi de 1905 sur la laïcité fête aujourd’hui son 109ème anniversaire. Comme chaque 9 décembre, la journée de la laïcité est surtout l’occasion de répéter au sein des écoles ce qu’est le principe de laïcité.
« La laïcité n’est pas un principe d’antagonisation de la République », a déclaré M. Cazeneuve lors d’un déplacement dans une école primaire de Pantin (Seine-Saint-Denis), à l’occasion de la journée nationale de la laïcité.
« Je souhaite qu’on ne prenne pas ces questions en otage pour créer des tensions, des clivages, des fractures, dans une société qui a besoin de s’apaiser », a ajouté le ministre, pour qui la laïcité doit « faire reculer les petites haines qui rongent la République ».
Insistant sur la place de l’école dans l’apprentissage du « vivre ensemble », Najat Vallaud-Belkacem a de son côté défendu une vision inclusive de la laïcité, présentée comme « une valeur positive à promouvoir ».
Affichées dans tous les établissements publics, des chartes de la laïcité à l’école rappellent notamment aux élèves que « chacun est libre de croire ou de ne pas croire ».
« L’idée, ça n’est pas que ça reste apposé sur un mur dans un coin. C’est que les enfants et les équipes enseignantes s’en saisissent, travaillent, réfléchissent à ce que ça veut dire », a insisté la ministre.
Charte accessible
Il faut d’ailleurs noter que cette charte de la laïcité est aujourd’hui accessible aux personnes en situation de handicap et, au-delà, à tous. En effet, en ce jour national de la laïcité, l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) a créé une affiche répondant à différentes caractéristiques afin que tout le monde, qu’il soit en situation de handicap ou non, puisse comprendre les enjeux de ce qui constitue les fondations du vivre- ensemble. Ainsi, son texte facile à lire et à comprendre comprend une création graphique adaptée, une transcription braille, un export en PDF numérique accessible ainsi qu’une vocalisation.
25 propositions
Parallèlement à ces événements, Daniel Keller, Grand Maître du Grand Orient de France, a présenté 25 propositions pour « une République laïque au XXième siècle ». Celui pour qui « la laïcité est la condition de l’émancipation des individus », définit son manifeste non pas être « une laïcité de combat mais un combat pour la laïcité », veut généraliser l’application du principe de laïcité et développer sa pédagogie notamment en renforçant la journée du 9 décembre (proposition 1).
Selon Daniel Keller, « il faut appliquer le principe de laïcité à l’université (proposition 16) et aux parents accompagnateurs de sorties scolaires à qui doit être appliquée l’obligation de neutralité religieuse, politique et philosophique requise par le fonctionnement du service de l’éducation (proposition 13). La laïcité doit s’appliquer également dans tous les secteurs, que ce soit le sport (proposition 22) ou l’entreprise (proposition 24) ».
Enfin, pour le Grand Maître, cette généralisation doit également être territoriale. En effet, Daniel Keller regrette que « la laïcité soit inachevée en raison de notre histoire ». Selon la proposition 7 présentée, « il faut réunifier le territoire de la France et faire appliquer la loi de 1905 en Alsace-Moselle et dans les territoires ultramarins où elle ne s’applique pas ».
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