Dès le 15 janvier, Philippe Duron, député maire de Caen et Président de l’agglomération caennaisse, a fait savoir son étonnement face à «l’ostracisme dont la région de Basse-Normandie et son agglomération capitale font ainsi l’objet.»
Dans un communiqué titré «Pas de projet Grand-Paris sans Caen», il déclare : Caen et sa région ne sauraient comprendre, ni accepter d’être mis ainsi à l’écart d’une réflexion qui concerne l’avenir de toute la Normandie. Il rappelle ensuite que la réunification de la Normandie ne pourra se faire sans la coopération de ses principales agglomérations. Et surtout pas sans la participation de celle de Caen, la plus attractive de France pour l’accueil des entreprises, selon le classement du mensuel «L’Entreprise», loin devant Rouen (16eme) et Le Havre (17eme).
Où sont passées les intentions de réunification ?
Philippe Duron maintient cependant sa proposition de relancer les travaux de Normandie Métropole avec les agglomérations de Rouen et du Havre, afin de créer un vrai pôle métropolitain à l’Ouest de l’Ile-de-France. Il souhaite poursuivre les échanges sur des dossiers comme le projet de TGV normand. La ligne ferroviaire à grande vitesse est également évoquée par Laurent Beauvais, président de la région Basse-Normandie.
Ce dernier a lui aussi fait connaître son point de vue sur le volte-face du premier magistrat havrais : Antoine Rufenacht, Maire du Havre, a été, pendant de longues années, un des défenseurs acharné du processus de rapprochement des deux Régions autour de l’Estuaire de la Seine, espace de développement auquel je crois. Il est allé jusqu’à proposer en 2005 la création d’une communauté urbaine autour de l’Estuaire. Aujourd’hui, il tourne brutalement le dos à la Basse-Normandie. En faisant de l’axe de la Seine, tel que défini par le projet du Grand Paris, l’unique colonne vertébrale de la Normandie, le maire du Havre ôte à la Basse-Normandie toute perspective de développement. Laurent Beauvais voit une menace, condamne le point de vue du maire du Havre et appelle tous les Bas-normands à se prononcer. Pour sa part, il compte bien défendre sa position le 18 février, devant la commission du Sénat en charge du projet du Grand Paris.
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