Jean-Pierre Gorges, maire UMP de Chartres (Eure-et-Loir) et président du SMEP (syndicat mixte d’études et de programmation) déposera avant le 10 février un recours devant le Conseil d’Etat afin d’annuler une décision de la commission nationale d’aménagement commercial du 30 septembre.
Le SMEP, syndicat qui réunit 39 communes de l’agglomération de Chartres constitué pour élaborer le SCOT (schéma de cohérence territoriale), a décidé le 5 janvier de poursuivre le bras de fer qui l’oppose depuis 7 ans au patron de l’hypermarché Leclerc de Luisant (périphérie de Chartres).
Ce commerce, inauguré en 1983, souhaite quitter son emplacement actuel pour s’installer à Barjouville, au sud de Chartres, avec un projet d’extension portant la surface à 15.000 m2.
Ce projet – autorisé puis interdit à plusieurs reprises en CDEC puis CDAC avant le feu vert de la CNAC – a soulevé une véritable levée de boucliers dans les communes.
C’est pourquoi le SCOT a inscrit que « la création ou le transfert d’hypermarchés de 2.500 m2 ou plus ne pourront se réaliser qu’à l’intérieur de la rocade, sur les pôles Est et Ouest », ce qui, de fait, interdisait le transfert de l’hypermarché Leclerc à Barjouville.
Mais cette interdiction « discriminatoire » a été annulée par le tribunal administratif d’Orléans au motif que le « SMEP voulait privilégier le repositionnement des seules enseignes déjà présentes sur le territoire de l’agglomération ».
Le Conseil d’Etat devra donc trancher puisque le SMEP comme l’hypermarché entendent maintenir leurs positions respectives.
Thèmes abordés
Régions