L’enjeu porte sur l’implantation d’un lycée public, revendiquée depuis une trentaine d’années par des associations de parents d’élèves. Le recteur se dit opposé à un tel projet, arguant d’un seuil de 350 élèves ce qui, à l’expérience, est, insuffisant pour rendre un lycée attractif par le jeu de l’ouverture de filières et d’options.
Au surplus, l’administration pointe du doigt le faible réservoir démographique du territoire qui menacerait l’avenir des lycées publics mais aussi privés des villes voisines de Cholet et Ancenis. Du coup, le préfet estime préférable de surseoir à toute décision et demande des études complémentaires.
Pour Jacques Auxiette, président socialiste de la région, le libre choix de l’enseignement, le service public d’éducation, l’aménagement du territoire, l’amélioration des conditions de formation des jeunes restent dès lors une priorité bafouée.
De son côté, un collectif d’élus et d’habitants voit là une manœuvre cherchant à préserver l’enseignement privé : Beaupréau se trouve en effet au cœur des Mauges rurales qui constituent son fief. La commune (7 000 habitants) en est un exemple patent : l’enseignement privé y rassemble plus de 2 200 élèves dont 1 700 dans un collège et deux lycées. Le public n’y est présent que par le biais d’établissements du premier degré.
Pour sa part, le maire, Gérard Chevalier, estime que le libre choix des familles est un droit, ici comme ailleurs. Mais soucieux de calmer les esprits des deux bords, il se dit prêt à expérimenter un projet pilote pour organiser un partenariat public-privé dans le cadre d’une bonne gestion des finances publiques. Cette position consensuelle est à l’image du conseil : sa liste, composée de personnes de droite et de gauche, était seule en lice lors des dernières municipales.
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