« Opacité la plus totale », « président désigné entre quelques oligarques » : dans une tribune publiée dans La Gazette des Communes, le 8 septembre, le premier magistrat (PS) d’Alfortville Luc Carvounas et neuf de ses collègues s’en prennent au processus de sélection des candidats à la tête de l’Association des maires de France.
Face à ces attaques à l’arme lourde, l’équipe sortante, à l’origine de la candidature unique et pluraliste de François Baroin (UMP), riposte.
« Transparence la plus totale »
« Les candidatures ayant été validées par la commission électorale, il n’est plus possible de les modifier d’ici l’assemblée générale de novembre. Le respect des statuts s’impose à tous », martèle-t-elle dans un communiqué rendu public le 9 septembre. « Ce calendrier est d’ailleurs celui habituellement retenu », rappelle l’institution présidée par Jacques Pélissard (UMP).
Face aux critiques du groupe « Carvounas », le premier vice-président délégué André Laignel (PS) sort aussi du bois. « La conclusion de l’accord passé au mois de juillet (NDLR : avec François Baroin) et la constitution des listes de candidats aux instances dirigeantes se sont faites dans la plus totale transparence. J’ai réuni à deux reprises les membres du bureau appartenant à l’ensemble de la gauche qui en ont délibéré », contre-attaque-t-il, dans un communiqué publié le 10 septembre.
De son côté, le président du groupe socialiste à la Haute assemblée, Didier Guillaume, dont le sénateur-maire d’Alfortville Luc Carvounas se prévaut du soutien, fait le service minimum : « Les associations d’élus ne peuvent fonctionner en vase clos. Le processus de candidature à l’AMF n’a sans doute pas été assez ouvert. »
François Baroin, adopte, lui, une prudence de sioux. Devant la controverse qui enfle, l’ancien journaliste d »Europe 1 reste plus silencieux que jamais.
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