Dans un communiqué, le syndicat dénonce «un ras le bol d’avoir toujours plus de prérogatives sans aucune contrepartie sociale». «Le 1er décembre dernier, le SNPM était reçu pour la «énième» fois par le Cabinet du Secrétaire d’Etat Alain Marleix. Lors de cette réunion, nos interlocuteurs ont totalement refusé d’aborder le volet social des policiers municipaux !!!» précise le syndicat, qui égratigne au passage l’association des maires de France, «toujours absente des réunions lorsqu’elle doit être confrontée aux syndicats». Parmi les revendications exprimées par le syndicat : la revalorisation de toutes les grilles indiciaires, la bonification d’une annuité tous les 5 ans ou encore l’intégration de l’ensemble des primes pour le calcul des droits à la retraite. Cet appel à la grève intervient après une série de rendez-vous entre les syndicats et le secrétariat d’Etat chargé des collectivités locales, au sujet du rapport du préfet Ambroggiani sur l’avenir des polices municipales, remis au printemps dernier, à ce jour resté lettre morte.
Dans le même temps, le quotidien le Figaro évoquait, dans son édition du 16 décembre, un renforcement des pouvoirs des policiers municipaux, dans le cadre du projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, qui sera présenté en février. «À mesure que les effectifs de l’Intérieur diminuent, la Place Beauvau réfléchit à de nouvelles coordinations avec les polices municipales pour épauler les agents de l’État. Les chefs de police municipale pourraient obtenir des pouvoirs judiciaires renforcés dans certaines grandes villes, à condition de signer des accords très stricts avec la police d’État» précise le quotidien.
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