Dans ce contexte, l’association La voix des Rroms a organisé dans cette ville, le 14 décembre 2009 un débat critique sur les MOUS et les villages d’insertion. La clef du problème se trouve dans les lois sur l’émigration qui limitent l’accès au travail pour les ressortissants Roumains et Bulgares. Les dispositifs dédiés spécialement aux Rroms coûtent très cher, ne résolvent rien et bénéficient plus aux organismes spécialisés qu’aux personnes en difficulté, affirme Saimir Mile, président de l’association www.lavoixdesrroms.fr.
Les difficultés ne viennent pas du fait d’être Rrom, mais de l’errance forcée, de l’habitat indigne et du manque d’emploi dont souffrent des personnes de toutes origines et de toutes cultures, ajoute t-il en dénonçant le caractère stigmatisant des Mous et les villages d’insertion spécialement conçues pour des Rroms.
Le gardiennage, 75% du budget des village d’insertion
Une dizaine d’opération de ce type sont engagées en région parisienne et dans différentes agglomérations. Elles consistent en l’installation dans des sites clos de familles bénéficiaires d’un programme d’insertion. Nous sommes limités par les moyens, nous ne pouvons prendre en charge que 348 personnes sur les 600 Roms présents dans la commune, remarque un collaborateur de Dominique Voynet, maire de Montreuil qui dès 2008 a engagé la plus importante des MOUS en faveur des Roms pour un budget d’1 million d’euros.
Nous cherchons des solutions nouvelles, car le gardiennage représente 75% du budget des villages d’insertion, mais il est exigé par les riverains et par certaines familles bénéficiaires, explique Alain Monteagle, adjoint en charge du dossier. La commune déplore les critiques portées à son encontre, depuis le 16 novembre 2009, date de l’expulsion d’un campement situé pré du site du salon du livre de jeunesse.
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