A l’ouverture de la séance mensuelle du conseil communautaire de Marseille Provence Métropole (MPM), Eugène Caselli, le président (PS) de la communauté urbaine, a indiqué qu’il était désormais favorable au passage en régie publique pour gérer la collecte des déchets ménagers sur l’ensemble du territoire marseillais.
Le président de MPM s’est également prononcé en faveur de l’intégration, au sein des services de la communauté urbaine, des employés des entreprises privées aujourd’hui en charge du ramassage des ordures.
Cette prise de position intervient après que l’exécutif de l’intercommunalité a déclaré «sans suite» l’appel d’offres à l’origine du conflit déclenché par les salariés de la société Bronzo.
Rejet de Bronzo
Le 29 octobre, le personnel de cette société privée, filiale du Groupe des Eaux de Marseille (Veolia Environnement), avaient cessé le travail et occupé les principaux sites de stockage de la ville pour protester contre l’attribution au groupe danois ISS du marché de la collecte des déchets dans le 1er arrondissement à partir du 1er janvier 2010.
La commission d’appels d’offres de MPM avait, en effet, rejeté la candidature de Bronzo, dont la proposition était financièrement plus chère (quatre millions d’euros sur six ans) et techniquement moins performante que celle de la société scandinave.
Redoutant la répétition de ce scénario dans le cas d’un nouvel appel à candidatures, Eugène Caselli et sa majorité ont donc opté pour un retour à la gestion publique de la collecte des ordures sur les 16 arrondissements de la ville (1).
Les modalités du passage en régie publique de ce service public communautaire ne sont pas connues pour l’instant.
(1) Selon une répartition décidée sous la mandature de Gaston Defferre, les entreprises privées et les fonctionnaires territoriaux se partagent actuellement la collecte des déchets ménagers dans les différents secteurs de la commune. Les lots concernés font régulièrement l’objet d’appels d’offres pour redistribuer les quartiers entre le personnel de MPM et les sociétés privées.
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