Cette condamnation, si elle devient définitive, entraînerait une inéligibilité de cinq ans, comme le prévoit l’article L7 du Code électoral. L’élu était poursuivi pour prise illégale d’intérêts pour avoir fait voter, en 2003, des travaux d’adduction d’eau sur un terrain lui ayant appartenu à titre privé et ayant été vendu quelques jours plus tôt.
Les avocats du maire avaient plaidé la relaxe. Le représentant du parquet avait requis une amende de 20.000 euros.
Jean-Paul Fournier dit avoir pris connaissance «avec stupéfaction» d’une décision «qui remet en cause les fondements même de [son] engagement public». Ne souhaitant faire «aucun commentaire» avant d’avoir reçu «les écrits relatifs à ce jugement».
Il indique néanmoins avoir déjà demandé à ses avocats «de relever appel de cette décision». «Je n’ai jamais utilisé mes fonctions pour procurer un avantage quelconque à moi-même ou à ma famille», assure le maire de Nîmes.
Nîmes touchée
Son adjoint délégué aux finances, Yvan Lachaud, député (Nouveau Centre) du Gard et vice-président de Nîmes Métropole, a pour sa part indiqué: «Ce jugement ne me réjouit pas car il s’inscrit dans un climat actuel où malheureusement l’action politique se trouve quelque peu décrédibilisée par les affaires : Clearstream ou l’Angolagate? Il n’y a pas lieu de se réjouir non plus parce que, en touchant au premier magistrat de la ville, on touche également à toute une équipe municipale qui travaille sérieusement, et qui n’y est pour rien.»
Yvan Lachaud regrette par ailleurs que la ville de Nîmes soit «particulièrement touchée», évoquant notamment la mise en examen du président de la commission d’appel d’offres de la précédente municipalité ainsi que «d’autres instructions» encore en cours.
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