« Ayez des ambitions, a exhorté Michèle Pappalardo, commissaire générale au développement durable lors d’un atelier intitulé « Energie-Climat : les collectivités ont-elles les moyens de leurs ambitions », le 18 novembre au Salon des maires et des collectivités locales.
Engagez-vous et signez la Convention des maires, paraphée par seulement 70 collectivités françaises sur un millier d’autorités locales européennes. »
La porte-parole du ministère de l’Ecologie a, une fois encore, campé un inébranlable volontarisme, face à un public perplexe sur l’étendue des missions assignées par le Grenelle et le déficit de ressources associées.
Pascal Sokoloff, directeur général de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), a ainsi souligné « l’alourdissement du travail administratif » induit par les nouveaux outils de planification (comme le schéma régional air énergie climat) et « l’appel d’air sur les finances locales » que représente le soutien à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables.
Entonnant un refrain classique chez le ministre Jean-Louis Borloo, Michèle Pappalardo a rappelé que « la première source de financement réside dans les économies d’énergie ».
Optimiste encore, l’ancienne présidente de l’Ademe juge « pas totalement impossible » que l’Europe aille au-delà de son engagement actuel de baisser de 20 % ses rejets de CO2 d’ici 2020, en décembre à Copenhague. Ce qui signifierait que le sommet sur le climat s’est conclu sur un accord international ambitieux. Une issue qui semble aujourd’hui fort improbable.