La presse locale vient en effet de révéler qu’une information judiciaire contre X a été ouverte en octobre par le parquet de Marseille pour « atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, trafic d’influence et détournement de fonds publics ». Des lettres anonymes seraient à l’origine de la mise en marche de la mécanique judiciaire.
Confiée au juge Charles Duchaine, en poste à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), l’enquête viserait plusieurs marchés publics de traitement des déchets et ne serait donc pas directement liée à la récente attribution au groupe danois ISS environnement du contrat de la collecte des ordures dans les trois premiers arrondissements de la cité phocéenne.
Cette décision de la commission d’appels d’offre de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) avait entraîné le blocage des centres de transfert par les salariés de la société Bronzo (Veolia Environnement), entreprise précédemment titulaire de ce marché. Pour mettre un terme au conflit, Eugène Caselli, le président (PS) de MPM, avait alors décidé d’annuler la procédure et annoncé un prochain retour à une régie publique pour la collecte des déchets ménagers sur l’ensemble du territoire marseillais. Une étude de faisabilité technique et juridique vient d’ailleurs d’être lancée par les services de MPM.
Guérini réagit
Si le président de la communauté urbaine et ses plus proches collaborateurs refusent, pour l’heure, de commenter l’ouverture d’une information judiciaire sur des dossiers relevant de la compétence de l’intercommunalité, Jean-Noël Guérini, le président (PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône a vivement réagit à plusieurs articles de presse le mettant implicitement en cause, ainsi que son frère Alexandre, dirigeant d’une entreprise spécialisée dans la gestion des décharges.
«Responsable d’une collectivité dont la gestion rigoureuse est reconnue et qui a été contrôlée à maintes reprises par la chambre régionale des comptes, je suis choqué et blessé par des insinuations malveillantes, souligne Jean-Noël Guérini. Je ne vais pas commenter une éventuelle enquête dont je n’ai pas personnellement connaissance, mais j’espère, si elle existe, qu’elle permettra de faire toute la lumière sur un dossier qui, depuis plusieurs jours, génère de nombreuses polémiques politiciennes qui ne grandissent pas leurs auteurs.»
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