Etes-vous favorable au big-bang territorial de Manuel Valls ?
Nous sommes conscients que l’on doit tout revoir dans le fonctionnement de nos institutions locales. Nous savons bien qu’il faut un choc de décentralisation. Afin de ne pas renvoyer le dossier de la suppression des départements aux calendes grecques, il faut d’ores et déjà poser une méthodologie et un calendrier. La nouvelle organisation territoriale devra reposer sur un triptyque intercommunalité, région, Etat. Les régions sont par exemple prêtes à se saisir du problème des routes nationales et des collèges.
Quel redécoupage préconisez-vous pour votre région ?
Je crois à une région « massif central » qui recouvrirait 15 % du territoire national et rassemblerait 3 800 000 habitants. Cela passe non seulement par une fusion avec le Limousin, mais aussi par l’intégration de départements issus d’autres régions : l’Aveyron et le Lot (Midi-Pyrénées), le Gard et la Lozère (Languedoc-Roussillon), la Loire (Rhône-Alpes) ainsi que la Nièvre (Bourgogne). Nous travaillons déjà en étroite relation avec ces territoires au sein du comité de massif créé grâce à la loi « Montagne » de 1985. Un texte dont j’ai été à l’origine en tant que ministre de l’Agriculture. Je suis aussi prêt, le cas échéant, à des rapprochements avec la région Centre. Quoiqu’il en soit, ces redécoupages doivent être un élément d’un tout. Ils ne peuvent être dissociés du problème de la puissance des collectivités, c’est-à-dire des compétences et des moyens.
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