Les tempêtes de fin 1999 avaient conduit l’Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires et d’enseignement supérieur à réclamer, dans son rapport annuel 2000, la création de commissions de sécurité spécialisées dans la solidité des ouvrages, sans que le gouvernement lui donne satisfaction. L’explosion de l’usine AZF à Toulouse conduit cette fois l’Observatoire à créer en son sein une commission spécifique « risques majeurs » destinée à tirer les enseignements de la catastrophe. D’ores et déjà, dans son rapport 2001, remis le 19 décembre au ministre de l’Education nationale, Jean-Marie Schléret, président de l’Observatoire, propose de « confier aux inspections académiques la responsabilité d’identifier auprès des préfectures et des mairies les risques majeurs particuliers auxquels peuvent être exposés les établissements scolaires ». L’Observatoire demande également « un suivi de l’élaboration des plans particuliers de mise en sûreté des établissements scolaires face à l’accident majeur , leur examen par les conseils d’école et les conseils d’administration, leur consignation dans les procès verbaux de ces instances et la réalisation d’un exercice annuel d’entraînement ».
Plus généralement, l’Observatoire constate au cours des six dernières années « des avancées » dans le domaine de la sécurité des bâtiments et des équipements scolaires. Des points noirs demeurent, relevés dans le rapport 2001: le faible fonctionnement des commissions d’hygiène et de sécurité dans les lycées, l’absence de formation obligatoire aux gestes de premier secours pour les enseignants, ou encore le nombre insuffisant des exercices d’évacuation incendie notamment dans les internats.
X.B.
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