La municipalité de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ne veut pas entendre parler de « carré musulman » dans ses cimetières. « Ce n’est pas parce qu’une communauté demande sa ségrégation qu’il faut la lui accorder », résume de manière abrupte Jean-Marie Tasseel, directeur du cabinet du maire. Ce dossier date de plusieurs années mais a été rediscuté récemment au niveau du groupe majoritaire qui s’est prononcé contre le projet. « Il n’a pas été inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal car aucune demande officielle écrite nous est parvenue », précise Jean-Marie Tasseel.
Outre le respect du principe de neutralité posé par la République « inconciliable avec ce rituel de sépulture », la ville évoque également l’hétérogénéité de la communauté musulmane. « Il n’est pas sûr que tous ses représentants soient d’accord avec cette initiative ». Seule concession : les emplacements tournés vers la Mecque leur seront attribués en priorité. Dans une circulaire ministérielle de 1991, l’Etat recommande aux maires de réserver de tels espaces à partir du moment où ils ne sont pas clos.
Jacques Le Brigand
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